L’inventaire des zones humides du territoire des vallées de l'Aveyron sera réalisé selon la méthodologie définie par le document du Comité technique zones humides du bassin Adour-Garonne intitulé « Inventaire des zones humides – Cartographie et caractérisation – éléments techniques pour la rédaction d'un cahier des charges ».
Cette méthodologie consiste en la définition de zones de prospection terrain (ZPT) situées à l’intérieur d’une ou plusieurs zones d’étude (ZE), puis en l’identification de zones humides élémentaires (ZHE).
Dans un souci d’efficacité et d’opérationnalité du travail, la phase 1 de l’inventaire (ZPT) sera réalisée par commune que l’on appellera « Unité d’inventaire » (UI).
Il s’agira de collecter et d’analyser l’information existante, issue du regroupement de plusieurs inventaires et de mesures de protection, des dires d’experts et d’un travail complémentaire de photo-interprétation. Les zones identifiées lors de cette phase 1 relèvent de la dénomination suivante : « zones humides à confirmer par des prospections de terrain » (abréviation : ZPT). Elles permettent de visualiser les secteurs à « enjeux zones humides » de l’aire d’étude et relèvent de surfaces susceptibles d’héberger une zone saturée en eau pendant une période suffisamment longue pour avoir les caractéristiques d'une zone humide.
Nous avons élaboré et éprouvé une méthodologie d’inventaire basée sur la prospection par photographie aérienne.
Notre méthodologie de prospection via le référentiel Bd Ortho consiste à diviser un secteur d’étude en plusieurs carrés de 500 m de côté bénéficiant tous d’un identifiant numérique. L’observateur, toujours la même personne, étudie attentivement chacune des mailles en passant successivement des photographies aériennes 1997, 2003, 2008, 2011 et 2013 pour détecter les zones humides.
Il s’agira de constituer un second niveau de connaissance des enjeux zones humides de l’aire d’étude par le biais de prospections de terrain ciblées sur les secteurs « ZPT » définis lors de la phase 1.
Les zones identifiées lors de cette phase 2 relèvent de la dénomination suivante : « zones humides élémentaires » (abréviation : ZHE). Elles seront identifiées sur le terrain, à partir des ZPT, grâce à l’identification des zones humides au regard de la présence de végétation hygrophile ou de sols caractéristiques des zones humides.
D’une manière générale, cette phase d’analyse est également l’occasion de :
- Qualifier le site et son environnement paysager,
- Étudier les entrées et les sorties d’eau ainsi que tous les facteurs influençant la constitution de la zone humide.
- Effectuer un ou plusieurs relevés phytosociologiques (chaque point de relevé est cartographié) selon les préconisations des typologies de référence et de mentionner la présence éventuelle d’espèces floristiques patrimoniales,
- Caractériser la zone humide selon les typologies SDAGE, SAGE, et CORINE Biotope,
- Annoter toutes les observations faunistiques (espèces bénéficiant d’un contact visuel ou auditif, présence de traces, site de reproduction avéré, halte migratoire, territoire de chasse…),
- Analyser la gestion qui est pratiquée, et se prononcer sur l’état de conservation du site et sur la nécessité d’envisager ou non des mesures correctives ou compensatoires,
- Analyser tous les facteurs pouvant éventuellement nuire au bon fonctionnement hydrologique du site,
- Se prononcer sur la valeur patrimoniale du site (gestion de l’eau, richesse floristique…),
- Faire des pronostics sur son évolution à moyen terme,
- Réaliser des clichés photographiques.
Une fois la prospection terrain terminée, le naturaliste restituera les cartographies de terrain à notre cartographe. Ainsi, fort du travail de terrain, le cartographe pourra ajuster, modifier ou supprimer les digitalisations réalisées à partir de l'étude des photographies aérienne.
En concertation avec les Commissions Territoriales, il sera établi une méthodologie permettant d’identifier les zones humides les plus remarquables du bassin versant :
- Les zones dont la protection et la restauration sont prioritaires,
- Les zones humides d’intérêt environnemental particulier ou stratégiques pour la gestion de l’Eau.